Nous avons tous vu un grand nombre d’informations dans les médias et sur les réseaux sociaux qui ne cessent de répéter « la nature reprend ses droits », certaines sont exagérées d’autres sont fausses et certaines sont réjouissantes. Dans cette multitude de news, certains ont vu une opportunité de surfer à nouveau sur la vague de l’écologie.
Comme les médias nous bombardent tous les jours avec les mots « écologie », « environnement », « nature »… il serait logique pour bien comprendre les choses de partir de la définition de ces mots pour commencer à discuter sur des bases moins bancales et à comprendre le vrai sens derrière les mots plutôt que de les avaler comme des messages publicitaires ou électoraux. Alors voilà un petit échantillon basique.
Environnement : c’est un mot polysémique, il a plusieurs sens. Voici la définition disons plutôt scientifique – « Ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins » – Autrement dit c’est l’« Ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques, économiques) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines »
Finalement, l’environnement c’est tout ce qui nous entoure, et comme il y a une multitude d’individus, il y a aussi une multitude d’environnements. C’est pour cela qu’à chaque fois qu’on parle d’environnement, il faut toujours faire attention à où on se place.
Environnement ne veux pas dire nature …
Il existe plusieurs types d’environnements, l’environnement naturel, l’environnement économique, l’environnement social, l’environnement au travail et bien d’autres, en fait le mot environnement signifie à la base tout ce qui nous entoure. Donc il y a autant d’environnements autour de nous que de lieux naturels ou artificiels où que nous soyons. Dire je veux sauver l’environnement pourrait ne pas avoir tant de sens que ça si l’on ne définie pas quel environnement est concerné. Si vous voulez protéger la planète alors il est fort probable que vous vouliez sauver l’environnement naturel, c’est peut être bateau, mais c’est important de connaître la nuance.
Écologie : c’est la science qui étudie les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur habitat (niche écologique) et l’environnement, ainsi qu’avec les autres êtres vivants.
Ecologisme : c’est une idéologie ou une philosophie que l’on peut qualifier d’éco-centrique. Elle a pour valeur la conservation de la nature et le respect de ses équilibres. Cette notion s’appuie très souvent sur l’écologie pour conforter ses arguments. Avec une vision plus large on parle même d’environnementalisme, dès lors que les sciences sociales et économiques sont prises en considération.
Ecologue : c’est un scientifique (ou un spécialiste la plupart du temps) dont le domaine est l’écologie.
Ecologiste : c’est un partisan de l’écologisme.
Vous avez dit développement durable endogène ?
Nous qui vivons sur une île tropicale, la perception de notre environnement est encore différente. La notion de développement durable sur notre territoire doit être considérée d’une autre façon dès lors que les variations écologiques, sociales et économiques sont significativement différentes avec la « norme » nationale. Tout comme les différentes région de France ou du monde l’écologie (ici on parle de la science) étudie les environnements de façon isolée afin de bien prendre en considération le maximum de variables de chacun des lieux étudiés, les biotopes. C’est ce qui amène à la notion de développement durable endogène qui vaut pour toutes les régions en fonction de leur environnement mais aussi de leur culture. Nous chez Green974 nous pensons que le développement durable endogène de La Réunion est intrinsèquement lié à l’identité Réunionnaise. En effet, une notion importante est souvent oubliée par certains schémas qui représentent le développement durable, et il s’agit de l’humain. L’humain est acteur de son environnement et lui-même impacté par son propre développement, il parait donc logique que son identité culturelle puisse être un élément central pour la réflexion de son développement durable. Une réflexion endogène est donc la clef pour améliorer une pensée écologique ou écologiste locale. Si on n’avait pas dit aux Réunionnais d’utiliser des sacs réutilisables pour les courses, tout le monde aurait encore son soubik et on aurait évité une quantité incroyable de déchets plastiques sur l’ile, et ce n’est pas le seul exemple.
En faisant un mix de ces définitions et de cette variable endogène il est possible d’unir un grand nombre de personnes, spécialistes ou pas mais qui auront la volonté de prendre des décisions équilibrées pour un avenir durable. La discussion environnementale concerne tout le monde, il n’y a pas besoin d’être un spécialiste de l’environnement pour protéger la nature à son échelle. Cependant il faut quand même faire preuve d’un minimum de discernement pour ne pas gober tout et n’importe quoi car chaque crise connait son lot d’opportunisme, bon ou mauvais, même dans la nature l’opportunisme peut être positif ou négatif. En écologie, l’opportunisme est presque souvent lié à un équilibre entre le positif et le négatif, en d’autres termes le malheur des uns fait le bonheur des autres. L’esprit machiavélique de l’être humain est pourtant capable du pire comme trop souvent en exacerbant le côté nocif de cet équilibre.
Nous avons justement remarqué un phénomène très particulier qui est en train de naître avec la crise du COVID, il s’agit de l’opportunisme politique des écolos autour des effets de la pandémie.
Depuis quelques semaines des groupes sont nés sur Facebook, pour beaucoup ils sont politisés et tentent de rassembler un maximum de personnes (pour eux ce sont surtout des suffrages) autour de messages très basiques : « allons changer de modèle » « NON aux MONOPOLES ! NON aux LOBBYS financiers ! OUI aux CIRCUITS COURTS (du producteur lokal&BIO au consommateur)! OUI au commerce de PROXIMITE ! »… Évidement la pandémie devient le prétexte pour changer de modèle, mais ils étaient où avant ?
Alors voilà, que ce genre de messages soient portés par des citoyens désintéressés nous disons d’accord, par contre, que les opportunistes politiques écolos locaux se greffent une fois de plus sur ces problématiques ça devient aussi agaçant qu’inutile, et à La Réunion encore plus. Nous ferons remarquer que les politiques écolos locaux ne sont pas une référence dans le vrai monde de l’écologie et n’ont jamais pesé très lourd dans les décisions locales. Et pour cause, combien peu ont les compétences scientifiques pour conforter leurs arguments ou pour prendre une décision ou poser une stratégie viable dans ce domaine. Les membres de l’équipe Green974 ont pour certains déjà discuté avec la plupart de ces politiques écolos locaux et il est très amusant de constater qu’un grand nombre d’entres eux appellent en off pour récupérer des informations, des stratégies, pour demander des explications sur le fonctionnement de ci ou de ça et restent bouche bée en écoutant les explications. On appelle ça des demandes de conseils gratuits et certains en sont des abonnés de longues dates, puis le lendemain ils prendront la parole dans les médias pour donner l’illusion de maîtriser le sujet.
Si vous souhaitez vérifier par vous-même nous vous invitons à rechercher la formation de nos chers politiques écolos locaux et à poster le résultat de vos recherches en commentaires, nous pourrons alors distinguer les écologues des écologistes des écolopolitiques, en ces temps de confinement ça peut être un jeu amusant. Alors bien que le vent soit une source d’énergie renouvelable nous préférons éviter les brasseurs d’air pour avoir une vision plus solide et moins intéressée.
L’écologisme n’est pas le privilège des Politiciens écolos, et jusqu’à maintenant les politiciens d’autres partis on fait beaucoup mieux en la matière. (sachant que le beaucoup mieux n’est pas non plus une référence). Ce qui nous attriste c’est qu’à part quelques rares exceptions les politiciens écolos utilisent le sujet a des fins alimentaires et carriéristes. Identifier ces tendances opportunistes vous permettra de ne pas vous retrouver dans des groupes écolos politisés qui faussent la notion d’intérêt écologique.
Rassurez vous , Internet regorge de natures positives.
Il existe sur le net une multitude de gens passionnés, spécialistes ou non, scientifiques ou non qui ont une fibre écologiste saine, qui veulent faire avancer les choses, qui veulent partager ce qu’ils font sans rien attendre en retour, qui veulent dévoiler les choses qui ne vont pas… Ces sites foisonnent d’idées pour préserver la nature, adopter un mode de vie plus respectueux de l’environnement, aussi bien de façon individuelle que collective, et nous vous incitons à les explorer.
Le partage est une notion importante pour un avenir durable. Il est désintéressé, il est généreux, il est bienveillant.
Il n’y a pas seulement pour l’humanité la menace de disparaître sur une planète morte,
il faut aussi que chaque homme, pour vivre humainement, ait l’air nécessaire, une surface viable, une éducation, un sens de son utilité.
Il lui faut au moins une miette de dignité et quelques simples bonheurs. »
Marguerite Yourcenar
L’équipe Green974