Dans l’univers, et peut être même  au-delà, la création génère l’expansion qui conduit à la destruction d’où renait la création, et ainsi de suite.

La nature  a aussi ses mécanismes de création, d’expansion et de destruction et depuis des milliards d’années elle ne nous a pas attendu pour les activer. La Terre a connu cinq grandes extinctions massives au cours desquelles au moins 75% de la biodiversité a disparue. Quinze autres extinction importantes se sont produit au fil des ères et nous voici aujourd’hui dans la période du Quaternaire avec ce que les scientifiques appellent aujourd’hui « l’extinction de l’Holocène » qui date de 10000 ans à aujourd’hui et qui correspond à la surexploitation des ressources naturelles (surchasse, surpêche, agriculture intensive), et destruction, dégradation, fragmentation et pollution des milieux (eau, air, sol) et des écosystèmes par les êtres humains, sur fond de changement climatique durant l’Anthropocène.

Pour certaines de ces extinctions ce sont des facteurs externes qui sont intervenus (écrasement d’une météorite géante, explosion de supernova proche) ou de façon plus fréquentes ce sont les grands mécanismes géologiques de la Terre qui ont contribué à ces extinctions (volcanisme, tectonique) et aussi des changements climatiques naturels de grandes ampleurs (glaciation, réchauffement).

Ça c’est pour les crises majeures ou importantes et il est intéressant de remarquer qu’elles ont été provoquées par le non vivant, ce qui est tout le contraire de la sixième extinction qui a pour cause les activités humaines. Il y a aussi eu des exemples répétés de règnes du vivant qui se sont éteints à cause d’une surexploitation des ressources, l’homme n’est donc pas le premier à se retrouver face à ce problème de surexploitation, d’autres en ont fait les frais bien avant.

La différence c’est que l’Humain est intelligent et a développé des moyens sans précédents pour dominer le monde qui l’entoure. C’est la raison pour laquelle elle est surnommée la « Sixième extinction » car le nombre élevé d’espèces qui disparaissent est comparable aux autres des cinq autres grandes extinctions massives. Bien que sur une courte période, cette surexploitation est chronique, sans interruption, elle n’est même plus continue, elle augmente sans cesse.

Malheureusement, comme tout logement en location, la Planète a un règlement intérieur qui établit des conditions d’équilibres pour tous ses locataires, et l’équilibre des uns s’arrête là où celui des autres s’arrête aussi.

Nous sommes une espèce paradoxale. Dans notre développement nous pratiquons la densification dans les grandes villes et en même temps l’étalement des nos activités pour exploiter les ressources. Cette densification nous rend aveugle sur nos propres ressources car sans cesse approvisionnés sans limites dans nos cités nous n’avons plus conscience des quantités de nature que nous avons besoin d’exploiter pour vivre et nous tombons ainsi dans l’excès. Les anciens dans les villages savaient pertinemment jusqu’à quel point ils pouvaient exploiter leur environnement et ne tombaient pas dans ce travers. La surconsommation encore une fois à l’origine de tous les maux.

Ainsi, l’Homme finit toujours par être impacté par ses propres activités. Dans cette pandémie, c’est le serpent qui se mord la queue.

Tout ce laïus préliminaire n’est là que pour faire prendre conscience de la situation dans laquelle on est et que la pandémie actuelle n’est qu’un infime grain de sable dans ce que la nature est capable de faire pour rétablir l’équilibre global entre le vivant et le non vivant, entre les ressources et les exploitants.

C’est simple, presque binaire, quand une espèce a surexploité la ressource elle finit par ne plus trouver de quoi survivre et risque de disparaitre. En évolution, en génétique, en sélection naturelle ont dit aussi que quand une espèce est contrainte ce sont ses mutations qui lui donneront une chance de s’adapter dans un nouvel environnement.

Nous y voila, nous sommes arrivés dans le chapitre virus et mutations. Ces mutations qui permettent à certaines souches virales de s’adapter à un nouvel hôte. Pire, parfois il n’y a même pas besoin de mutations et le virus peut facilement se transmettre à d’autres espèces, c’est juste qu’avant il pouvait survivre en se contentant d’une seule espèce car confiné dans une niche écologique à l’abris des Hommes.

L’homme en exploitant les forêts et les espèces animales a ouvert la boite de Pandore.

Ce virus qui nous fait peur et qui sème la panique dans le monde entier, a t’il muté, va t’il muter, comment arrêter la propagation ? Ces questions bien qu’importantes nous les laissons aux chercheurs et spécialistes, mais nous nous intéressons aussi à ce qui va se passer à l’avenir car il est fort probable que le covid ne soit pas le dernier de la liste après les ebola, zika, chikungunia, grippes aviaires, sras et autres.

Comme il est permis de rêver il faut espérer que l’humanité prennent conscience de ce qui est en train de se passer, c’est réel et palpable, un tiers de l’humanité est confinée, c’est la première fois qu’une telle chose se produit dans notre société mondialisée.

Voilà ça c’était pour le rêve. Dans la réalité, certaines minorités de gens plus ou moins écologistes et certains scientifiques (ceux encore libres de tous lobbies) vont continuer à tirer la sonnette d’alarme et l’humanité ne fera rien de plus que des petits gestes aussi simplistes qu’inutiles véhiculés par la télévision et les foules de moutons oublieront le passé en étant persuadées que tout va bien dans le meilleur des mondes.

Alors prendrez-vous la pilule rouge ou la pilule bleue ?

L’équipe Green974.

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